(reproduction de l'article paru dans le JSL le 17 octobre 2022)
Lundi 17 Octobre 2022, les com’com du Clunisois et de Saint-Cyr-Mère-Boitier ont signé des conventions avec l’État pour l’accueil et l’intégration des réfugiés. Dans le territoire, grâce à la mobilisation et la solidarité des habitants, des Afghans, des Syriens et, dernièrement, des Ukrainiens ont trouvé un peu de paix.
« Dans une société de plus en plus individualiste où le rejet de l’autre est courant, ce qu’il se passe ici est extraordinaire » Lundi matin, à Tramayes, Georges Martins-Baltar, le directeur de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités, a rendu un hommage appuyé et sincère aux bénévoles de l’association Villages solidaires, qui participent activement à l’accueil et l’intégration des réfugiés sur le territoire de la com’com Saint-Cyr-Mère-Boitier . Depuis 2016, 47 adultes et 27 enfants ont été accueillis à Tramayes , Matour ou Dompierre-les-Ormes . Des familles qui ont fui la guerre, arrivées en urgence d’Afghanistan, de Syrie et, plus récemment, d’Ukraine. « Un travail de fourmi » des bénévoles « Notre mission, c’est de donner des outils à ces personnes pour qu’elles soient autonomes et qu’elles gardent leur dignité », décrit Dominique Sauvageot, la présidente de Villages solidaires. Ce « travail de fourmi », qui demande de donner beaucoup de son temps pour accompagner les familles dans leurs nombreux déplacements, est réalisé par des bénévoles « vaillants et nombreux ». Pour les remercier et leur donner envie de poursuivre ce travail « d’intégration globale », l’État a tenu à signer un contrat avec la com’com Saint-Cyr-Mère-Boitier. Ce document prévoit le versement de 60 000 euros à l’association pour l’aider dans sa tâche. L’après-midi, une convention du même type a été signée quelques kilomètres plus loin, à Cluny, entre l’État et la com’com du Clunisois. Le contrat prévoit, là aussi, une enveloppe de 60 000 € pour l’intégration des réfugiés. Dans le Clunisois, la solidarité n’est pas un vain mot . Élus, bénévoles, fonctionnaires territoriaux, religieux de la communauté de Taizé … Le réseau solidaire de la com’com est actif et utile. « À ce jour, 33 réfugiés originaires d’Ukraine vivent dans le Clunisois, a indiqué le président de la com’com Jean-Luc Delpeuch. Quatre adultes ont trouvé du travail et les 14 enfants sont scolarisés. » Dans le Clunisois et sur le territoire de Saint-Cyr-Mère-Boitier, élus et responsables associatifs font le même constat. L’aide aux réfugiés ne devrait pas s’arrêter ces prochaines années. « Des conflits et des migrations climatiques sont devant nous, a prédit Thierry Igonnet, vice-président de la com’com Saint-Cyr-Mère-Boitier. Le milieu rural est une des solutions. Encore faut-il ne pas être des territoires oubliés. »
Comments